Les fachos chantent

En cherchant ma croix de guerre j'ai égaré mon panzer.
En cherchant ma croix de guerre j'ai égaré mon panzer.
J'ai perdu la croix de guerre que m'avais donné Hitler.
Heil li Heil lo, Oï c'est nous les fachos !

Un facho

Ben c'est simple, on va dans les stades, on va dans la rue, la rue c'est aussi sous la rue. Voilà pourquoi on est allé dans les catacombes.Essentiellement en 84, 85, 86. Ca allait de une fois par semaine à deux ou trois. On savait qu'y avait une soirée, comme ceux qui faisaient la fête on les aimait pas, ben on gâchait la fête. Nous en profitions pour les corriger.

Le journaliste

Alors, c'était qui ces gens là ?

Un facho

Ben essentiellement les anarchistes, les communistes, les... et autres drogués.

Le journaliste

Et qu'est-ce que vous leur faisiez ?

Un facho

Oh ben, c'que fait tout skin quand il rencontre un énemi.

Le journaliste

C'est à dire ?

Un facho

Il lui tape dans la gueule.

Le journaliste

Vous avez tapé souvent sur la gueule des gens dans les carrières ?

Un facho

Ouais.

Le journaliste

Combien de personnes à peu près ? Vous savez ?

Un facho

J'sais pas, j'ai pas la mémoire des chiffres. Quand on aime, on compte pas.

Le journaliste

Et comment on repère un communiste dans les carrières, comment ça se voit qu'c'est un communiste ?

Un facho

Ben souvent il a une étoile rouge et puis une tête de premier de la classe, ça va souvent ensemble.

Le hooligan

Y a une odeur.

Un facho

C'est celui qui rit jaune quand on rentre.

Le journaliste

Et maintenant, vous redescendez ?

Un facho

Oh, de temps en temps. Moins souvent. Les carrières ça a été une époque. Y avait besoin d'y aller. Maintenant ça c'est du passé, y a d'autre choses. On a d'autres choses importantes à faire, y a la rue, y a les stades, y a des tas de choses.

Le hooligan

Moi chuis hooligan.

Le journaliste

C'est à dire ?

Le hooligan

C'est à dire que j'défends une équipe, j'défends une idée. C'est à dire que tout ce qui est contre moi j'le tappe. C'est la violence.